Après la révolution de 1789, le manque de monnaie métallique et d'assignats de petites valeurs posait problème pour les petites dépenses du quotidien. C'est pour y remédier, qu'à Bordeaux, en mai 1790, industriels et commerçants décident de fabriquer des billets en carton pour payer leurs ouvriers, la valeur de ces billets étant cautionnée par une réserve d'assignats déposés dans une caisse privée. Cette initiative va très vite être reproduite dans tout le territoire, des "caisses patriotiques" se substituant aux caisses privées.

La multiplication des caisses rend impossible leur contrôle et favorise la contrefaçon. Après l'émission d'assignats de petites valeurs en septembre 1792, il est décidé le 8 novembre 1792 que les comptes des caisses seront vérifiés, les émissions de billets de confiance seront suspendues, les planches d'impression seront détruites, tous les billets de confiance seront remboursés et détruits. Mais l'ampleur de la tâche fait que la date butoir du 1^er janvier 1793 est reportée plusieurs fois pour arriver finalement au 1^er octobre 1793.

Pour être remboursé de ces billets, il faut les retourner sous chargement puisque l'envoi contient des valeurs. Les administrations (mais pas les particuliers) bénéficient pour cela de la franchise postale.