Lors du dépot de la lettre chargée au bureau de Poste, le préposé était chargé de vérifier:
- que la lettre était bien fermée par un minimum de 2 cachets ( comportant généralement l'empreinte personnelle de l'expéditeur)
- qu'elle ne contenait pas de "valeurs non autorisées" comme des pièces de monnaie, de l'or...
Ensuite, il pesait la lettre, indiquait son poids sur le cachet collecteur ( ici au verso de la lettre), apposait le n° du chargement sur la lettre ( n° qui correspond à celui du récépissé, ici le n° 100) puis indiquait à l'expéditeur la taxe à payer. Dans notre cas, la taxe était de 40 centimes ( 20 centimes pour le port d'un bureau à un autre d'une lettre pesant moins de 10 g , et 20 centimes de chargement). Pour les deux mille francs de valeur déclarée, à cette date (1868), l'expéditeur payait une taxe de 10 centimes par tranche de 100 francs , soit 2 francs dans ce cas-ci, en monnaie. Quand tout était vérifié et payé, le préposé des Postes donnait un récépissé à l'expéditeur comme preuve de dépôt ( voir scann).
Au verso de la lettre, nous voyons bien le cachet collecteur avec toutes les indications: 10 grammes, 20 centigrammes , 2 cachets rouges, empreinte "D A", ainsi que le n° du bureau correspondant au n° du losange oblitérant les timbres ( n° 1697)
Au recto du récépissé, en plus du cachet à date de "Grand Lucé", nous retrouvons le poids, le nombre de cachets, le n° d'inscription 100, et la valeur déclarée "2000 francs "
Au recto sont inscrites les différentes "assurances" suite à la perte éventuelle d'une lettre chargée.